dans la nuit du 14 au 15 mai 2022
UN INCENDIE
DÉTRUIT le HANGAR
et son contenu
33 ans
partent en fumée
Le camion chargé la veille est prêt pour le marché Monge du dimanche n’est plus qu’un tas de cendres.
Les deux camions, les tracteurs, les bineuses, les semeuses, les planteuses, la marmite à betteraves, la chambre froide, la chambre chaude, le stock des légumes d'hiver, les centaines de bocaux de soupes, compotes, confitures, les plants, les graines, les caisses, les palox (très grosses caisses), les élévateurs, la tondeuse, etc., tout a été détruit.
Marco et Arlette continuaient d'acheter régulièrement de nouveaux outils pour travailler dans leurs champs et leur verger : ils étaient équipés pour cultiver au mieux les 20 hectares sans pesticides, sans intrants, sans irrigation.
Marco a pu sauver presque toutes ses poules mais certaines sont restées prisonnières des flammes malgré ses efforts.
Le tout nouvel espace de vente à la ferme que Marco et Arlette venaient de finir avait entraîné l'installation début avril dans le hangar de lumières vertes indiquant les sorties de secours.
Ce sont ces lumières installées depuis peu qui ont sauvé Marco, lui permettant de s'orienter. En effet, en voulant sortir son tracteur pas encore atteint par les flammes, Marco s'est retrouvé dans une fumée noire dense qui l'a désorienté.
UN
TRAUMATISME
Marco qui a été appelé par un voisin en pleine nuit pour un incendie dans son hangar pensait sauver son tracteur. Il a failli resté prisonnier des flammes à cause de la fumée qui l'empêchait de retrouver la sortie.
Puis, ce sont les oies et les poules qu'il faut faire sortir du poullailler en flammes et ce n'est pas une mince affaire. En courant, Marco est tombé et s'est blessé le genou.
Depuis le 14 mai, chaque nuit, il revit le cauchemar de ces quelques heures et refait le scénario en imaginant ce qu'il aurait pu faire, ce qu'il aurait pu sauver du hangar.
Marco et Arlette ont eu droit à des entretiens avec une psychologue. Marco n'est pas près de retrouver des nuits réparatrices sans cauchemar, d'autant que le stress de ne pas savoir si son hangar va être reconstruit à temps pour les récoltes à venir vient s'ajouter au stress post-traumatique.
Et la tristesse à chaque fois qu'il voit son hangar et ses machines détruites par le feu. Mais rien ne sera enlevé tant qu'Axa ne fait pas le nécessaire.
L'activité menacée à très court terme
L'argent des cagnottes et un prêt courte durée lui ont permis de se concentrer les achats urgents (camion, tracteur, caisses). Pour l'instant, Axa n'a rien versé, pas même une avance pour les deux camions qu'ils dédommagent avec une décote très importante.
MAIS l'urgence principale reste le hangar et sa reconstruction. Les commandes de plants vont continuer à être livrées dans les semaines à venir, sans aucune aire de stockage et sans outils pour travailler ses 21 hectares. Il est impossible de travailler dans ces conditions.
Axa, leur assurance, traîne pour faire passer les experts et pouvoir lancer au plus vite le chantier de la reconstruction du hangar.
Tant que tous les experts ne sont pas passés, Marco et Arlette ne savent pas où il vont entreposer le matériel qu'ils rachètent. Impossible d'imaginer de reconstruire le poulailler non plus ni d'installer une chambre froide tant que le hangar n'est pas reconstruit.
